Coutumes alimentaires
Le tô est le plat de base au Burkina Faso mais également dans différents pays d'Afrique. Il est mangé quotidiennement, comme le riz en Asie. C'est vraiment l'aliment de base. Préparé le plus souvent le soir, il est consommé immédiatement et si il en reste, il servira de petit déjeuner le lendemain matin.
Il serait d’origine bambara. Le plus souvent, le tô se mange accompagné d'une sauce dont la composition varie : sauce légumes, sauce gombo, sauce feuilles de baobab, sauce oseille et plus rarement de sauces à la viande, ou au poulet. Mais on trouve rarement du Tô dans les restaurants : c’est un plat de brousse, de village, et avant tout familial.
Pour le préparer du Tô pour 6 personnes, il vous faudra :
500 g farine de mil, de sorgho, de maïs, de manioc, ou mélange de ces farines ainsi que 2l d'eau non salée que vous ferez bouillir
Dans un saladier, vous mettrez la farine, et verserez peu à peu 3/4 l d’eau bouillante, jusqu’à avoir une pâte. Cette pâte sera mise dans une marmite, à feu doux, et vous verserez progressivement le reste de l’eau bouillante, en ne cessant pas de tourner, pour que la pâte ne colle pas au fond de la casserole et ne fasse pas de grumeaux. Il faudra continuer à tourner jusqu’à obtenir une pâte épaisse en ajoutant de l’eau bouillante si besoin. La cuisson est achevée quand la pâte se détache des bords de la casserole. Des portions seront moulées à la main et seront servies dans chaque assiette avec une sauce.
Sinon, les viandes (chèvre, mouton, poulet, pintade…) sont généralement braisées au charbon. Les volailles sont parfois frites ou à la broche. Le poisson est rarement consommé. La viande reste un produit que l'on ne mange pas tous les jours car cher pour la pluspart des habitants ou alors, on fait juste revenir quelques bas morceaux dans les sauces pour avoir un peu de goût.
Le riz est une céréale assez utilisée dans la cuisine burkinabè. Cuit à la vapeur ou dans l'eau, il est souvent servi sous l’appellation de « riz-sauce », avec une sauce à base de pâte d'arachide épicée ou une sauce tomate. On le fait aussi revenir dans l'huile qui a servi à cuire la viande, c'est le « riz gras ».
Le dégué est un yaourt brassé avec des grains de petit mil, à boire frais. Il existe aussi, comme ailleurs en Afrique, la « bouillie », servie chaude et onctueuse, et consommée le matin.
Pour les boissons :
- La bière fait office de boisson nationale. Les blondes Sob.b.bra etBrakina, bon marché, sont brassées au pays. La Flag vient du Sénégal : elle est brassée ici sous licence, tout comme la Castel. Enfin, la Guinness remporte un franc succès chez les gens aisés. Les Burkinabés sont de gros consommateurs de bière. Mais dans les maquis (bars), on trouve partout les « sucreries », telles que Coca, Fanta ou du tonic.
Le jus de tamarin : très bon pour la digestion.
La bière de mil ou « dolo » : boisson traditionnelle fabriquée à partir d'épis de mil rouge et servie dans une calebasse. On en consomme énormément dans les « cabarets » des villages mossis, lobis et sénoufos, en brousse. Plus ou moins alcoolisée selon la durée de fermentation.
Les jus de bissap, gingembre, ananas... Vendus par des gamins équipés de glacières bleues, sous forme de petits sachets glacés et extrêmement bon marché.
Le zoom-koom, ou « eau de bienvenue » : boisson préparée avec du mil et du gingembre.
Enfin, le café et le thé : impossible de trouver autre chose que du Nescafé et le Lipton. Les Burkinabés les boivent très, très sucrés.
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